Assassiné « sous contrat »
Le 20 juillet 2003, dans la soirée, alors
que Jean-Pierre Passera se reposait devant la télévision, deux hommes
cagoulés faisaient irruption dans le salon. L'un deux maîtrisait son épouse
tandis que le second tirait trois coups de feu. Le premier fut détourné par
la victime, par une courte manœuvre de défense, et blessa l'agresseur au
bras. Le second alla se ficher dans le canapé tandis que le dernier lui
était fatal. La rapidité et l'efficacité des spécialistes de la
l'investigation criminelle de la Brigade de Recherche de la Gendarmerie
permettaient rapidement d'identifier le meurtrier présumé grâce à son ADN,
extrait des traces de sang laissées sur les lieux du crime.
L'individu, un homme de 19 ans, qui avait été admis au centre médical de
Sint Maarten cette même nuit, avait retenu l'attention des enquêteurs par
des explications peu convaincantes sur sa blessure. Son complice était
interpellé quelques jours plus tard, ainsi qu'une des organisatrices du
commando, nièce de Bruno Choisy, principal concurrent des stations-service
créées par Jean-Pierre Passera. Les gendarmes ont su résister jusqu'à ce
jour aux pressions, mais il leur reste à découvrir l'essentiel pour boucler
définitivement leur enquête : qui a véritablement commandité ce crime, qui a
méthodiquement planifié et organisé ce meurtre « sous contrat » ? Et
surtout, en quoi les autorités d'un territoire où l'on use parfois de
méthodes sans scrupules ni complexes ont-elles provoqué, par leur action ou
leur négligence, la perpétration de cet acte odieux ? |