SAINT-MARTIN : UNE NOUVELLE CORSE ?
Le 20 juillet 2003, Jean-Pierre PASSERA, créateur d'un nouveau concept de stations-service à Saint-Martin, dans les Antilles françaises, était froidement assassiné, « sous contrat », à son domicile. Ce dynamique entrepreneur avait rencontré bon nombre d'embûches dans la création des stations Cadisco, se heurtant aux puissants intérêts hollandais mais aussi aux mesures tant arbitraires qu'illégales de l'administration française et à des groupuscules n'hésitant pas à user de méthodes aussi radicales qu'expéditives.
A qui profite le crime ?


Le maire de la commune ?

Albert Fleming, régulièrement réélu depuis vingt ans et depuis longtemps épinglé par la Cour des Comptes, ce qui a conduit à la mise sous tutelle de l'administration de la commune, possède des intérêts conjoints avec Bruno Choisy pour la réalisation d'un dépôt de carburant, avec lequel ils réinstaureraient un monopole sur la partie Française.

Le sous-préfet ?

Patrice Latron avait fait une affaire personnelle de faire fermer les stations-service créées par Jean-Pierre Passera. Il n'avait pas hésité à affirmer devant témoins : « Il faut l'arrêter par tous les moyens ». S'il a demandé son détachement en septembre 2003, quelques semaines après le malheureux assassinat, il n'en reste pas moins attaché à Saint Martin, territoire qui bénéficiera vraisemblablement bientôt d'un nouveau statut dans lequel ce représentant de l'état pourrait bien trouver un poste de Super Préfet, dans la lignée des gouverneurs des anciennes colonies françaises. Est-ce son acharnement, attisant ainsi la haine des concurrents, sa négligence, malgré sa connaissance des menaces de mort, ou l'interprétation au-delà de l'objectif de ses propos qui a conduit à cet odieux assassinat ?

Un concurrent ?

Principal concurrent des stations Cadisco, les démêlés judiciaires de Bruno Choisy sont nombreux et connus. Une partie de sa famille est sous les verrous à la suite du meurtre, il n'en garde pas moins le projet de créer un site de stockage de carburant (appelé shore tank) auquel était totalement opposé Jean-Pierre Passera. Ils avaient d'ailleurs eu un accrochage verbal il y a quelques mois au cours duquel Bruno Choisy avait simplement déclaré : « Si tu m'empêches de faire mon shore tank, je te fais descendre ». Aura-t-il concrétisé ses propos sans doute lancés sous le coup de la colère, en impliquant ses proches, ou est-ce le fruit d'un hasard bien malencontreux pour lui ?

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