SAINT-MARTIN : UNE NOUVELLE CORSE ?
Le 20 juillet 2003, Jean-Pierre PASSERA, créateur d'un nouveau concept de stations-service à Saint-Martin, dans les Antilles françaises, était froidement assassiné, « sous contrat », à son domicile. Ce dynamique entrepreneur avait rencontré bon nombre d'embûches dans la création des stations Cadisco, se heurtant aux puissants intérêts hollandais mais aussi aux mesures tant arbitraires qu'illégales de l'administration française et à des groupuscules n'hésitant pas à user de méthodes aussi radicales qu'expéditives.
Pas de victime pour les paillotes corses

L'affaire des paillotes corses avait fait grand bruit. Dans des conditions dont la similarité ne manquera pas de troubler, on verra le sous-préfet de Saint-Martin débarquer en vedette des douanes avec force bataillons de gendarmerie pour soi-disant simplement « constater l'état de la station » puis, quelques mois plus tard, donner l'ordre de couper l'alimentation électrique dans des conditions parfaitement illégales. Tout ceci était d'autant plus facile à organiser que le réseau est parfaitement en place :

La secrétaire générale de la sous-préfecture, Joëlle Pradier, est l'épouse du Juge d'Instance Jean-Pierre Pradier qui déboutera systématiquement toutes les demandes de Cadisco.

José Carti, chef de l'urbanisme, qui demandera le refus de permis de construire trois mois après la demande (la loi imposant un délai maximal de deux mois), est le propre frère d'un responsable d'EDF qui interviendra dans la coupure de l'alimentation électrique.

Le Directeur Général d'EDF Guadeloupe, pourtant basé à plus de deux cents kilomètres de l'île, viendra personnellement, sur ordre du sous-préfet, le 2 décembre 2002, dans le transformateur de la station Cadisco, abaisser le levier du sectionneur général.

Yves-Michel Daunar, Directeur de l'Equipement refusera la construction d'une voie d'accès que son prédécesseur avait acceptée par écrit.

Enfin, le délégué de la DRIRE, Gilles Ledoux, multipliera les faux rapports dans lesquels il n'hésitera d'ailleurs pas, comble pour un simple inspecteur des installations techniques, à demander une enquête financière sur les dirigeants de Cadisco.

Dans cette affaire, aucun préfet n'a donné l'ordre de mettre le feu ! Certes, mais c'est pourtant sous le feu des balles que Jean-Pierre Passera a laissé sa vie...

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