Pas de victime pour les paillotes corses
L'affaire des paillotes corses avait fait
grand bruit. Dans des conditions dont la similarité ne manquera pas de
troubler, on verra le sous-préfet de Saint-Martin débarquer en vedette
des douanes avec force bataillons de gendarmerie pour soi-disant
simplement « constater l'état de la station » puis, quelques mois plus
tard, donner l'ordre de couper l'alimentation électrique dans des
conditions parfaitement illégales. Tout ceci était d'autant plus facile
à organiser que le réseau est parfaitement en place :
La secrétaire générale de la
sous-préfecture, Joëlle Pradier,
est l'épouse du Juge d'Instance
Jean-Pierre Pradier qui déboutera systématiquement toutes les
demandes de Cadisco.
José
Carti, chef de l'urbanisme, qui demandera le refus de permis de
construire trois mois après la demande (la loi imposant un délai maximal
de deux mois), est le propre frère d'un responsable d'EDF qui
interviendra dans la coupure de l'alimentation électrique.
Le Directeur Général d'EDF Guadeloupe,
pourtant basé à plus de deux cents kilomètres de l'île, viendra
personnellement, sur ordre du sous-préfet, le 2 décembre 2002, dans le
transformateur de la station Cadisco, abaisser le levier du sectionneur
général.
Yves-Michel Daunar, Directeur de l'Equipement refusera la
construction d'une voie d'accès que son prédécesseur avait acceptée par
écrit.
Enfin, le délégué de la DRIRE,
Gilles Ledoux,
multipliera les faux rapports dans lesquels il n'hésitera d'ailleurs
pas, comble pour un simple inspecteur des installations techniques, à
demander une enquête financière sur les dirigeants de Cadisco.
Dans cette affaire, aucun préfet n'a donné l'ordre de mettre le feu !
Certes, mais c'est pourtant sous le feu des balles que
Jean-Pierre Passera a laissé sa vie... |