L'étrange silence des autorités
Alors que plusieurs courriers avaient été
transmis par Jean-Pierre Passera au préfet Carenco
afin de régler les différends par un réel dialogue, aucune réponse ne
lui avait été apportée. En octobre 2002, il demandait audience par
lettre recommandée au nouveau préfet de Guadeloupe,
Dominique Vian, ajoutant : « Si on peut comprendre, et
admettre, que les concurrents étaient liées par des contrats léonins aux
sociétés Shell et Texaco, on peut difficilement accepter les menaces de
mort [...] ». Aucune suite n'avait été donnée. Lorsque l'on connaît
la suite tragique de cette affaire, on peut légitimement s'interroger
sur la notion de complicité par négligence...
De même, alors que le territoire de
Saint-Martin ne comporte qu'un peu moins de 30 000 administrés, le
sous-préfet n'a jamais daigné prendre aucun contact avec la famille de
la victime depuis l'assassinat en juillet dernier. |